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Vigilance météo
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Fronts chaud, froid et occlus

Niveau : initié  

Masses d'air

La limite entre l’air froid polaire et l’air chaud tropical est souvent à l’origine des dépressions sur nos régions.
L’air polaire veut s’engouffrer en dessous de l’air tropical tandis que ce dernier veut passer au dessus de l’air polaire. La limite entre ces deux masses d’air s’appelle un front.
Par suite de la rotation de la terre, ce mouvement se fait en tournant autour d’un axe et est dû à la force de Coriolis.
 
Dans le schéma ci-dessous on peut voir les 4 étapes de la création d’une dépression et du mouvement des fronts.
On parlera d’un front froid quand la masse d’air chaud est remplacée par de l’air froid et d'un front chaud dans l’autre cas. Ce sont les passages de ces deux fronts qui donnent les précipitations les plus abondantes.
 
Formation d'un front  
 
La vitesse de ces fronts varie selon qu’il s’agisse d’un front froid ou chaud.
Ainsi, un front chaud se déplace moins vite (20 km/h) que le front froid qui le suit (30 à 45 km/h).
Quand le front froid rattrape le front chaud, il pousse l’air du front chaud à remonter et celui-ci, en montant, se refroidit, se sature en humidité et donne lieu à des précipitations abondantes. 
On parle alors d'un front occlus.
 
Dans le cas d’une dépression en pleine maturité, avant la création d’un front occlus, nous aurons d'abord l’arrivée du front chaud, donnant des précipitations avec une augmentation de température (c’est surtout bien perceptible en hiver) puis une accalmie avant l’arrivée de l’air froid entrainant une diminution légère des températures.
Les précipitations dûes au passage du front chaud durent plus longtemps que celles dûes au front froid, mais celles dûes au front froid sont plus intenses.
Derrière le front froid, il y aura des averses résiduelles avec le retour d’éclaircies.

Orage

En été, les orages peuvent se créer dans des fronts « artificiels » dont la naissance et l’évolution est nettement plus difficile à prévoir.
 
Les autres orages d‘été et tous les orages d’hiver sont eux toujours liés à un front froid. Ceux-ci sont souvent accompagnés de grêle car l’air chaud est poussé en altitude par l’air froid du front qui se glisse par dessous et le force à monter à des altitudes extrêmes où il finit par geler.
Il y a alors des mouvements de va-et-vient entre les différentes altitudes et à chaque passage dans l’air froid une nouvelle couche de glace recouvre le grêlon.
Quand la taille du grêlon lui donne un poids supérieur à la force de l’ascendance de l’air, celui-ci tombe sur le sol. C’est d’ailleurs la puissance des vents ascensionnels dans un cumulonimbus d’orage qui mène localement à des vents latéraux particulièrement violents, avec des dégâts parfois considérables.

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