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Vigilance météo
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Brouillard du 4 septembre 2010

Introduction

Avec l'arrivée de l'automne météorologique (depuis le 1er septembre), les situations de brouillard vont peu à peu se multiplier.

Le brouillard nécessite, pour se former, un refroidissement de l'air suffisant pour atteindre la condensation et pour former des gouttelettes d’eau en suspension qui vont limiter la visibilité.
Le brouillard peut se former sur place (lors d’une nuit froide où le sol et l’air adjacent se refroidissent suffisamment). On parle alors de brouillard de rayonnement.
Il peut se faire également par transport (advection) d’une masse d’air initialement douce et humide sur une surface plus froide. On parle de brouillard d’advection.

Dans nos régions, les saisons les plus favorables au brouillard sont l’automne et l’hiver. L’été est généralement la saison la plus épargnée car le refroidissement nocturne près du sol est plus rarement suffisant pour atteindre la condensation.

On a souvent tendance à associer le brouillard aux vallées et aux zones basses. Toutefois, lorsque le plafond nuageux est suffisamment bas pour envelopper un relief, on parle également de brouillard puisque celui-ci est défini par une visibilité horizontale inférieure à 1 km.


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La situation de ce 4 septembre 2010


Le soleil commence à percer la couche de brouillard,
en matinée de ce 4 septembre 2010, à Liège.
Photo : Pierre Hansoul

Ce matin du 4 septembre 2010, les trois-quart de la Basse Belgique étaient baignées dans du brouillard. Il est à noter que ce brouillard était peu épais. A Liège, par exemple, on devinait déjà le soleil vers 9h et, au-dessus de 200 à 250m dans la région, on se retrouvait au-dessus du brouillard. Le relief était donc épargné par cette grisaille.

L'image satellite ci-dessous montre bien ce brouillard affectant la Basse Belgique et s'incrustant dans certaines basses vallées du relief, comme la vallée de l'Ourthe, par exemple.


Si, quand le vent est faible et l'épaisseur de la couche humide est mince, le brouillard affecte souvent la Basse Belgique et épargne nos hauteurs, la situation inverse est statistiquement plus fréquente. En effet, dès que le vent souffle un peu plus, la couche de nuage responsable de ce brouillard (le stratus) est rejetée vers le haut et les nuages bas réduisent alors la visibilité en Ardenne.

C'est d'ailleurs cette région, l'Ardenne, qui, statistiquement, connait la plus grande occurrence de brouillard sur une année. La côte et la Gaume sont les régions où le brouillard est le moins fréquent sur le pays. Elles sont d'ailleurs également les régions statistiquement les plus ensoleillées de la Belgique (avec près de 1800h/an).
Pour se faire une idée, voici, par ordre décroissant, le nombre de jour moyen de brouillard sur une année (A. Bodeux, 1977), basé sur des données recueillies entre 1952 et 1975.

Saint-Hubert: 68
Werbomont: 62
Kleine-Brogel: 54
Florennes: 52
Brustem: 43
Chièvres: 42
Beauvechain: 40
Spa: 40
Bierset: 38
Anvers: 32
Uccle: 30
Coxyde: 30
Virton: 22
Middlekerke: 21

Bien que ces données ne soient pas les plus récentes, il reste très probable que le réchauffement actuel ne modifie pas la répartition générale du brouillard. En revanche, comme la formation de brouillard nécessite une certaine humidité préalable, mais aussi un refroidissement (soit sur place, soit par advection sur une surface froide) suffisant pour atteindre la condensation, l'hypothèse que le nombre de jour de brouillard diminue, dans une proportion faible, avec le réchauffement n'est pas à négliger.

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