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Vigilance météo
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Et le réchauffement dans tout ça ?

Un épisode froid assez précoce s’impose en Belgique en cette fin novembre 2010 et, après deux hivers un peu plus rudes que la moyenne, la question est sur toutes les lèvres: « comment peut-on encore parler de réchauffement climatique ? »

Il s'agit d’une méconnaissance de la nature réelle de ce que l’on appelle « réchauffement global ».
 
Un réchauffement global, à l’échelle de toute la terre et à l’échelle de dizaines d’années, n’est pas en contradiction avec des refroidissements à l’échelle locale (un pays, une région) et ponctuels dans le temps, c’est-à-dire observés à l’échelle d’un mois ou d’une saison, par exemple.

Nous ne rentrerons pas ici dans le débat très controversé du pourquoi du réchauffement climatique, entre les pro-GIEC qui voient l'activité humaine et les émissions de CO2 comme la cause principale du réchauffement et les anti-GIEC, qui soulignent que d'autres paramètres (activité solaire, cycles naturels...) peuvent en être également à l’origine.

Mais sans s'occuper du pourquoi, le constat du réchauffement global actuel est un fait maintenant mesuré et difficilement contestable.

Alors pourquoi fait-il froid chez nous?
Tout simplement parce que les masses d’air bougent et sont en permanence en conflit, surtout à nos latitudes tempérées. Et, selon la situation atmosphérique, ces masses d’air peuvent nous venir des régions polaires comme des régions subtropicales. C’est ce qui explique la grande variabilité de notre climat.
Lorsque la circulation d’Ouest, nous apportant de l’air océanique, est coupée par une situation dite de « blocage », les températures peuvent nettement chuter si la masse d’air qui arrive chez nous vient du pôle ou de Russie, comme c’est le cas sur la carte prévue pour cette semaine par les modèles atmosphériques.

Cartes de températures vers 1500m (850 hpa) ce mardi 30 Novembre 2010


Donc même si la moitié Nord de l’Europe connaît une vague de froid actuellement, celle-ci affecte peu les moyennes de température à l’échelle de plusieurs années sur l’ensemble de la terre qui elles sont en hausses.Toutes les études et modélisations climatiques indiquent qu’un réchauffement moyen de 2°C sur la terre n’impliquerait pas qu’il fasse en permanence 2°C plus chaud partout dans le monde. Des variabilités subsisteraient. Ces 2°C sont une moyenne globale et, à l’échelle d’une région ou d’un mois, voire d’une année, des refroidissements ponctuels subsisteront.

Il est à noter que toutes les régions du monde ne se réchauffent pas à la même vitesse (les régions polaires se réchauffent plus vite que les nôtres par exemple) et des dérèglements d’autres paramètres, comme le régime des précipitations, sont également une conséquence de ce réchauffement global.

De plus, si les phénomènes extrêmes risquent d'augmenter avec le réchauffement dans une certaine proportion, il faut aussi préciser qu'ils ont existé de tout temps (certains ouvrages comme "La Belgique au fil du temps" en attestent) et que c'est parfois leur surmédiatisation récente qui, en grande partie, donne l'impression que "tout se détraque".

Lire aussi : Flash du 10 février : vagues de froid et réchauffement climatique

 

 

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