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Vigilance météo
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Résumé juillet 2010

La position des centres de pression et des masses d'air (à 850 hPa)

01/07/2010 00 UTC01/07/2010 12 UTC02/07/2010 00 UTC02/07/2010 12 UTC03/07/2010 00 UTC03/07/2010 12 UTC04/07/2010 00 UTC04/07/2010 12 UTC05/07/2010 00 UTC05/07/2010 12 UTC06/07/2010 00 UTC06/07/2010 12 UTC07/07/2010 00 UTC07/07/2010 12 UTC08/07/2010 00 UTC08/07/2010 12 UTC09/07/2010 00 UTC09/07/2010 12 UTC10/07/2010 00 UTC10/07/2010 12 UTC11/07/2010 00 UTC11/07/2010 12 UTC12/07/2010 00 UTC12/07/2010 12 UTC13/07/2010 00 UTC13/07/2010 12 UTC14/07/2010 00 UTC14/07/2010 12 UTC15/07/2010 00 UTC15/07/2010 12 UTC16/07/2010 00 UTC16/07/2010 12 UTC17/07/2010 00 UTC17/07/2010 12 UTC18/07/2010 00 UTC18/07/2010 12 UTC19/07/2010 00 UTC19/07/2010 12 UTC20/07/2010 00 UTC20/07/2010 12 UTC21/07/2010 00 UTC21/07/2010 12 UTC22/07/2010 00 UTC22/07/2010 12 UTC23/07/2010 00 UTC23/07/2010 12 UTC24/07/2010 00 UTC24/07/2010 12 UTC25/07/2010 00 UTC25/07/2010 12 UTC26/07/2010 00 UTC26/07/2010 12 UTC27/07/2010 00 UTC27/07/2010 12 UTC28/07/2010 00 UTC28/07/2010 12 UTC29/07/2010 00 UTC29/07/2010 12 UTC30/07/2010 00 UTC30/07/2010 12 UTC31/07/2010 00 UTC31/07/2010 12 UTC
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PériodeType de masse d'airCause
du 1 au 2

Maritime Tropical

Basse Pression Ouest GB

du 3 au 6

 Maritime

Crète Anticyclone des Açores

du 7 au 10

Maritime Tropical

Dépression Ouest Ecosse puis Ac Allemagne
du 11 au 17

 Maritime Tropical

Basse pression voisinage GB

du 18 au 19

 Maritime

Anticyclone Açores Pologne

du 20 au 23

Maritime

Dépression GB

du 24 au 25

Maritime

Crète Anticyclone des Açores

du 26 au 28

Maritime

Dépression Islande

du 29 au 30

Maritime

Dépression Sud Scandinavie puis Dépression GB

Bilan chiffré du mois



Quelques valeurs pour la station d'Uccle :

 

Température
en °C

Précipitations en litres / m² (jours)

Insolation
en heures

Valeurs

20.5

62.8 (13)

252.0

Normales 1971-2000*

17.7

69.1 (14.8)

223.0

Ecart

2.8

-6.3 (-1.8)

29

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* Note importante concernant les moyennes : à partir de janvier 2008, nous utliserons les moyennes de la période 1971-2000 qui feront office de normales, afin de mieux coller à la réalité récente du réchauffement climatique global. Ces normales seront par conséquent plus élevées que celles utilisées jusqu'à présent (1833-2000).
C'étaient déjà ces moyennes qui étaient employées pour les écarts aux normales employées dans les cartes européennes de la NOAA ci-dessous.

Le bilan complet se trouve ici : Relevés pour juillet 2010.
Retrouvez aussi nos graphes mensuels de nos stations du réseau MeteoBelgique sur le lien ici.

Commentaire

Juillet 2010 restera dans les annales. Ce fut un mois riche en phénomènes météorologiques remarquables.
 
La première partie du mois fut caractérisée par la poursuite du temps très chaud commencé en dernière décade de juin. Les températures devinrent même caniculaires : ainsi, le 2 juillet fut le jour le plus chaud de cette période, avec une température qui est montée jusque 37,3°C dans le Limbourg, à Kleine-Brogel. Cependant, le record de la station -établi à 38,2°C le 20 août 2009- n'a pas été battu. A Uccle, la température n'a atteint "que" 33,9°C. Seule la côte, influencée par la brise de mer, a été épargnée par ces températures caniculaires : à l'aéroport d'Ostende un maximum de 25,8°C a été enregistré, alors qu'à Middelkerke, le maximum ne dépassa pas 22,9°C.
Après quelques jours de répit tout relatif, la température atteint à nouveau des valeurs caniculaires, le 9 juillet, la température dépassa à nouveau les 33 degrés à Uccle (33.2°C). Le lendemain, le 10 juillet, Bierset a enregistré une valeur exceptionnelle de 35,9°C : depuis 1954, cette valeur n'a été dépassée qu’une seule fois en juillet, en l’occurrence le 19 juillet 2006 avec 36,7°C.

A noter que nous avons enregistré pour la première décade de juillet 2010 une température moyenne de 22.5°C à Uccle : cette valeur est la deuxième la plus élevée depuis 1901, la plus haute reste celle de 1976 avec 25,0°C. Cette première décade ainsi que les tous premiers jours de la seconde, auront vu le nombre de jours de canicule (température maximale supérieure à 30°C) grimper jusqu'à 7 jours, soit à un jour du fameux mois de juillet 2006. Certaines nuits de cette période furent aussi particulièrement chaudes : deux nuits furent "tropicales" avec des minima ne descendant pas sous les 20°C les 2 et 12 juillet.

Notre pays connut ainsi sa première vague de chaleur officielle (voir à ce sujet notre article ici) depuis juillet 2006 (5 jours de températures maximales successives supérieures à 25°C dont au moins trois supérieures à 30°C) : ce fût le cas du 7 au 14 juillet, dont la fin de la vague de chaleur de la Belgique fut marquée par l'arrivée sur notre pays d'un front orageux particulièrement intense.


La première décade aura été particulièrement caniculaire dans notre pays, la deuxième première décade
la plus chaude enregistrée à Uccle, juste derrière celle de 1976. Photo prise à Biesme, le 7 juillet.
Photo : Michel Cigna.

Avant cet épisode sur lequel nous reviendrons ci-dessous, notre pays avait déjà essuyé l'un ou l'autre orage : ce 2 juillet 2010, un orage multicellulaire s'est formé sur le nord de la France, non loin de la frontière avec la Flandre Occidentale pour ensuite remonter vers cette province. Les phénomènes habituels comme le vent, les éclairs et les pluies intenses étaient au rendez-vous tout comme le tonnerre qui affirma clairement sa présence. Des phénomènes orageux eurent encore lieu le lendemain.

Le 10 juillet, en soirée, ce fût au tour de Bruxelles et du Brabant Flamand de connaître des inondations suite aux fortes pluies accompagnées de rafales; rafales qui furent à l'origine de dégâts aux toitures suite  à des chutes d'arbres sur ceux-ci.  La commune d'Uccle a été particulièrement touchée et dans une moindre mesure la Ville de Bruxelles également. Les pompiers de Bruxelles sont intervenus également dans des caves inondées dans les communes à facilités de Linkebeek, Drogenbos et Rhode-Saint-Genèse. Ils ont également accompli des missions à Beersel.
Le corps de pompiers de Vilvorde avait reçu quant à lui des appels provenant de Vilvorde, Grimbergen et Zemst. Les pompiers de Hal avaient reçu une demi-douzaine d'appels.
 
Le 12 juillet, un système convectif de méso-échelle (MCS) a atteint notre pays depuis la frontière française, touchant la Wallonie. Des pluies violentes ont sévi un peu partout; à Tournai, Mons, Hotton, Bouillon, Liège, Huy, Waremme et Namur notamment.
A Liège par exemple, on ne comptait plus les arbres tombés sur la chaussée, les tuiles arrachées, caves inondées. Ce fût aussi le cas en région verviétoise. Des branches d'arbre se sont également écrasées sur plusieurs voitures à Heusy et Pepinster, sans faire de blessés.

Mais tous ces épisodes d'orages et d'averses furent des amuses-gueules comparés à l'épisode de l'après-midi 14 juillet 2010, date caractérisée par un orage majeur aux dégâts violents, phénomène annoncé dès l'aube par le lancement d'une alerte orage rouge sur notre site. Une newsflash de ce phénomène orageux est disponible sur notre site ici.


L'arrivée de l'orage du 14 juillet 2010 à Héron. On remarque bien l'arcus sur la photo.
Photo extraite d'une vue panoramique réalisée par Jean-Louis Rondia.


Une zone orageuse, accompagnée de fortes pluies, de grêle et de vent très violents ont traversé le pays selon un axe sud-ouest-Nord-Est l'après-midi. Ce sont les régions situées entre Mons-Bruxelles-Limbourg au nord-ouest et Marche-en-Famenne-Hautes Fagnes au sud-est qui ont été les plus touchées par ce front orageux particulièrement actif. Les dégâts furent très nombreux dans cette zone, ainsi qu'en Ardenne française, et en Belgique, trois zones furent particulièrement touchées par la furie des éléments: la région de Jodoigne qui a vu le toit d'un complexe sportif se faire souffler par le vent, heureusement sans y faire de victimes, malgré l'occupation par des jeunes à ce moment. La région de Merbes également, ainsi et surtout la région et la ville même de Ciney, qui est sans doute l'endroit où les dégâts y sont les plus impressionnants : on y compte plus les arbres déracinés, tombés dans les jardins, sur les habitations ou sur les routes, les toits arrachés et envolés. Le symbole même de la ville, la fameuse Collégiale est dans un état pitoyable, avec un toit effondré et un clocher sectionné. L'armée a été appelée en renfort pour aider la commune à effacer les traces du passage de cet orage, mais il faudra encore de longs mois aux habitants pour effacer définitivement celles-ci, tellement la commune est dévastée.
 
Ailleurs dans le pays, on ne comptait plus les routes bloquées par les chutes d'arbres, dont des autoroutes comme l'A54 près de Gosselies ou la E411 à hauteur d'Achêne.
De nombreux pylônes électriques sont tombés ou ont été tordus par le vent, comme par exemple sur la N90 à hauteur de la centrale nucléaire de Tihange.
 
MeteoBelgique comptait 3 stations dans les zones les plus touchées par la tempête : celle de Ciney, celle de Jodoigne et celle de Merbes-Sainte-Marie. La première était malheureusement hors service au moment du passage du front, mais elle n'aurait de toute façon pas pu y enregistrer grand chose quant aux vitesses de rafales de vent : le complexe anémomètre-girouette a été arraché du mur sur lequel il se trouvait, pourtant solidement fixé sur celui-ci; ce qui laisse présager de vitesses de vent tout à fait exceptionnelles.
Nos deux autres stations de Jodoigne et de Merbes-Sainte-Marie ont enregistré respectivement des vitesses maximales de 126,7 et 114 km/h. Dans le pays, il semble que les plus fortes rafales enregistrées lors du passage du front l'ont été à la station d'Elsenborn, avec une vitesse maximale de 137 km/h.
La cause de ces violentes rafales est dû à ce qu'on appelle des rafales descendantes (downburst) au passage du front orageux, même si l'un ou l'autre phénomène tornadique, quoique peu probable dans ce cas-ci ne peut pas être totalement écarté.
Il y a eu de nombreuses personnes blessées par cet épisode un peu partout dans le pays, parfois grièvement, mais heureusement, aucune victime n'est à déplorer, ce qui relève presque du miracle.
On a assisté, lors du passage du front orageux, à des chutes de température de plus de 10° en quelques minutes. Dès le lendemain de cet épisode,  les températures ont retrouvé des valeurs plus de saison pour le reste de la seconde décade. Le matin du 18 juillet fût même très frais dans l'Est de notre pays :on enregistrait 6.4°C à la station du réseau MeteoBelgique de Botrange le matin, tandis que Brûly est descendu à 2,5°C ! 
 
Le 20 juillet, on a assisté à un retour temporaire de la chaleur; le mercure est monté jusqu'à 29 degrés mardi après-midi à la Côte, soit la température la plus élevée enregistrée depuis le début de l'année sur le littoral belge, température bien plus élevée que les maxima enregistrés lors de la vague de chaleur de début de mois, à cause de la brise de mer.
 
La dernière décade fut caractérisée à nouveau par l'un ou l'autre orage, comme le 23 juillet sur l'est du pays ou le 28, où ce fut au tour de la Capitale d'être concernée. Les températures restèrent globalement assez proches de la normale sur cette dernière période.
 

La ville de Ciney porte un peu partout les stigmates du passages de l'orage violent du 14 juillet,
et plus particulièrement, sa Collégiale, symbole de la ville, particulièrment touchée.
Etant un monument classé, sa recontruction mettra encore des mois, voire des années.
Photo : Jacques Combs.
 
 

Écart aux normales des températures et précipitations pour l'Europe occidentale.


Écart des températures moyennes mensuelles par rapport aux normales (en °C)



Pourcentages des précipitations mensuelles par rapport à la normale (100)

Source : NOAA

Comparaison avec les tendances saisonnières.

Un mois de juillet aux températures supérieures aux normales, à l'insolation excédentaire et aux précipitations déficitaires : tout cela fut bien cerné dans nos tendances saisonnières. La vague de chaleur, annoncée déjà lors de nos précédentes tendances, fut elle aussi au rendez-vous. La température de la fin  de la première décade, fut plus chaude encore que ce qui avait été prévu, tandis que celle de la dernière décade fut un peu surévaluée, mais, cela mis à part, les tendances de ce mois-ci furent, une fois encore, plus que satisfaisantes.

Tendances saisonnières pour Juillet 2010
(publiées le 30 juin 2010)

Juillet 2010

Indice confiance : 70%Un mois chaud et relativement sec, surtout en début et fin de mois.
Température
(écart à la normale)
Supérieure à la normale
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Précipitations
(% de la normale)
Légèrement inférieures à la normale
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Insolation
(% de la normale)
Légèrement supérieure à la normale
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Résumé 1ère décade 2ème décade 3ème décade
Type de temps
Température

Nous avions déjà dit le mois dernier que les probabilités d'avoir une vague de chaleur en dernière décade de juin et en début juillet étaient fortes pour cette période : force est de constater que nous avions vu juste : l'épisode chaud que nous connaissons depuis le 23 juin va trouver son paroxysme  dans ces premiers jours de juillet, pour sans doute dépasser les 35°C ce 2 juillet 2010 dans les endroits les plus propices aux montées du mercure de notre pays (Campine, Gaume). Déjà annoncée aussi pour la toute fin de juin, la tendance vers une instabilité orageuse se développera et sera perceptible dès ce 2 juillet, et surtout le 3 juillet où des orages localement intenses s'abattront sur notre pays.
La seconde moitié de la première décade verra le retour de températures plus conformes aux normales saisonnières, avec une alternance d'épisodes chauds modérés et de temps temporairement pluvieux  jusqu'en fin de seconde décade.
La troisième décade s'annonce à nouveau plus chaude, et plus sèche, mais avec à nouveau une instabilité grandissante en fin de période, un temps chaud, lourd et orageux devrait ainsi terminer ce deuxième mois de l'été climatologique, sans doute le plus chaud de cet été 2010.

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