Vigilance météo
Vigilance météo

Retour en 2020 : un si beau printemps, gâché par le coronavirus.

Préambule

Dans le cadre de notre rubrique "Climats d'hier et d'aujourd'hui", nous allons réanalyser en détail des épisodes météorologiques récents et remarquables de ces dernières années, en essayant d'expliquer en détail les causes et conséquences de ces épisodes, à raison d'une analyse par mois.
Nouveau volet de la série :  le printemps de 2020, ensoleillé et sec, mais marqué par les conséquences de l'épidémie du Coronavirus.


Introduction

Le printemps 2020 est sûrement le plus agréable de tous les temps. Avec 740h 46min de soleil, le record est littéralement pulvérisé. Loin derrière, on retrouve 2011 avec 707h 16min. En troisième position, nous avons… 1893 avec 651h 46min. Ce record en entraîne directement trois autres :
- 28 jours avec ciel serein à peu nuageux (précédent record : 21 jours en 2011)
- 8 jours seulement avec ciel très nuageux (précédent record : 9 jours en 2011)
- 0 jour couvert (précédent record : 1 jour en 2011)
Il n’est donc pas étonnant non plus que le nombre de jours de pluie soit exceptionnellement bas : 23 jours, ex-aequo avec 1880.
Au niveau des températures par contre, aucun record n’est battu. C’est ça, justement, qui rend ce printemps aussi agréable. En mars, l’air est encore vivifiant, en avril, très printanier et en mai, chaud sans excès.


Xhoffraix le 14 mai 2020. Photo : Alexis Papapanayotou

Seuls les 13 premiers jours de ce printemps sont perturbés, avec 77,2 mm de pluie du 1er au 13 mars. Et… ironie du sort, ce sont justement les 13 derniers jours de vie normale en Belgique, où nous sommes encore libres de nous mouvoir et d’aller partout où nous voulons.
Revenons sur cet épisode si particulier du climat et de l’histoire belge en commençons par le début, c’est-à-dire janvier 2020. 


Les mois qui précèdent

Janvier est encore un mois tout à fait normal. Le temps est doux et faiblement perturbé jusqu’au 18. Ensuite, une influence anticyclonique plus marquée nous ramène un temps légèrement plus froid, avec un peu de soleil, mais surtout beaucoup de brume et de grisaille.
Le 7 janvier aux actualités, on évoque un nouveau virus en Chine, qui provoque des pneumonies aigues. Deux jours plus tard, on parle de 59 personnes infectées. Il s’agirait d’un « coronavirus », une « famille comptant un grand nombre de virus ».
Aussi vite entendu, aussi vite oublié. Ce virus ne fait absolument pas la une de l’actualité.
On en reparle le 21 janvier. Le nouveau coronavirus, paraît-il, se transmet d’homme à homme. 218 cas en Chine, dont 3 mortels. Les hôpitaux belges renforcent leur surveillance. Le 23, toute la ville chinoise de Wuhan est mise en quarantaine. À présent, on prend la chose au sérieux.
Le 24 janvier, deux cas de coronavirus sont détectés en France. Le 25, un cas est suspecté en Belgique, mais il s’agit d’une fausse alerte. Le 26, deux cas sont détecté en Suisse. Pendant ce temps, un vent de panique commence à souffler sur le monde. Les valeurs boursières chutent un peu partout. Mais en Belgique, tout reste calme, la vie poursuit son cours.
En février, c’est la météo qui est turbulente. Plusieurs tempêtes traversent le pays, dont Ciara le 9 février et Dennis le 16 février. Ciara donne des rafales de 110-115 km/h sur l’ouest du pays, et souvent de 100-110 km/h dans les autres régions.


Photo : Fabien Smits

Dennis, un peu moins puissant chez nous que Ciara, provoque quand même des rafales de plus de 100 km/h en de nombreux endroits. De plus, cette tempête aspire de l’air chaud, avec des températures montant jusqu’à 17-18°C en plaine avant de chuter brusquement, de presque 10°C, en début de soirée.
Entre-temps, un cas de coronavirus a également été répertorié en Belgique. Le 11 février, le virus reçoit son nouveau nom : Covid-19. Désormais, il fait rage en Italie. Dans dix villes, par mesure de précaution, on a fermé les restaurants, bars, écoles et autres lieux publics. Au total, 50.000 personnes sont priées de rester chez elles. Six cas de contagion sont découverts à Codogno durant la journée du 21 février ; le soir, ce sont déjà quatorze, dont une personne aux soins intensifs. Trois jours plus tard, on enregistre 165 cas en Italie, et cinq décès.
Les bourses s’effondrent dans le monde entier. L’Autriche, la Suisse et la Croatie sont à leur tour touchées par le coronavirus. Mais en Belgique, on reste sur un seul cas, une personne guérie entre-temps. C’est un peu comme si le coronavirus évitait la Belgique, nous laissant dans un faux sentiment de sécurité. À la fin février, un peu d’hiver s’invite chez nous, en pleine période de carnaval, avec surtout sur les Hautes-Fagnes une belle couche de neige, qui fait la joie des petits et des grands. 


Mars 2020

On ne s’inquiète toujours pas vraiment, en Belgique. On le prend avec humour. Même un magasin Shop & Go de Delhaize en rit, avec sa promotion : « Le vaccin du moment… 2 Coronas achetées, 1 Mort Subite offerte ».

En Italie par contre, on ne rigole absolument pas avec le coronavirus. Le 3 mars, jour de la promotion de Delhaize en Belgique, l’Italie comptabilise 79 morts, dont 27 rien que sur les 24 dernières heures. 2502 cas sont recensés, et 1263 personnes sont hospitalisées, dont 220 en soins intensifs.
La Belgique n’a encore que 13 cas. La vie se poursuit normalement. Comme la météo aussi. Beaucoup de pluie, pas mal de vent et des températures relativement douces pour la saison.
Le 8 mars en Italie, pas moins de quinze millions d’habitants du nord du pays sont entrées en confinement. En France, on ferme les écoles pour plus de 300.000 élèves. La peur est palpable partout. En Chine, 50 millions de personnes sont bloquées depuis des semaines dans les villes et villages en raison d’un cordon sanitaire.
À peine un jour plus tard, le 9 mars, c’est toute l’Italie qui est confinée. Le 10 mars, le Conseil National de Sécurité se réunit. La Belgique est passée à 267 cas. On prône le télétravail, la distanciation sociale ; on recommande d’annuler tous les événements de plus de 1000 personnes.
Il pleut fort le matin, en ce 10 mars, puis le temps reste gris toute la journée, mais avec des températures qui restent très douces tout au long de la journée.


Photo : webcam de MétéoBelgique de Schaerbeek (Bruxelles)

Le 11, on est à 314 cas d’infection ; le 12, à 399 cas. Nouvelle réunion du Conseil National de Sécurité. Le couperet tombe pour nous aussi : tous les cafés, restaurants et discothèques doivent fermer et tous les rassemblements sont interdits à partir de minuit, la nuit du vendredi 13 au samedi 14.
Vendredi 13 mars 2020 donc, dernier jour de pluie et dernier jour de liberté ! Le soir, c’est la ruée dans les bars et restaurants, pour profiter du dernier jour avant le confinement, pour fêter le « lockdown » en quelque sorte, sous l’humidité et le froid et les dernières « draches » qui, pour finir, ne dérangent plus personne.
Le lendemain, la matinée est lumineuse, mais peu de gens ont encore vraiment envie de sortir. Les villes sont comme désertes. L’après-midi, il fait un peu plus gris, mais le parfum du printemps est bien là… pour rien !
Le 17 mars, alors que le mot « lockdown » était déjà sur toutes les lèvres, le Conseil National de Sécurité décrète à présent le vrai lockdown pour le 18 mars, c’est-à-dire des mesures encore beaucoup plus drastiques. On ne peut même plus se déplacer, sauf quand c’est absolument nécessaire, pour aller au supermarché, à la pharmacie ou au travail. Et encore : au travail seulement si le télétravail n’est pas possible. En plus des cafés et des restaurants, tous les commerces « non essentiels » doivent fermer. Et la « distanciation sociale » devient une triste réalité.
Le 22 mars, le printemps s’installe pour de bon, avec presque plus aucun nuage dans le ciel pendant sept jours consécutifs… au-dessus de villes vides.


Avenue Louise à Bruxelles le 23 mars 2020. Photo : Éric Ostermann, « Bruxelles en photographies ».

Avec des maxima de 11 à 13°C en plaine, l’air est encore frais, mais combien vivifiant et agréable sous le soleil. L’anticyclone continental nous envoie aussi de l’air très sec, avec des taux d’humidité qui descendent parfois en dessous des 20% (l’aérodrome de Spa mesure même 13% le 25 mars à 15h). Malgré le mauvais temps des 13 premiers jours, le mois de mars termine avec un bel excès d’insolation : 161h 55 min au lieu de 113h 57 min.
À la télévision, nous sommes désormais familiarisés avec les noms d’Emmanuel André, d’Yves Coppieters, de Marc Van Ranst, de Steven Van Gucht… Leurs nouvelles ne sont jamais bonnes. Dans notre pays aussi, on ne compte plus les décès. De 67 le 20 mars, on passe à 353 le 27 mars. Le corona frappe durement les maisons de repos. Ce sont surtout les personnes âgées et fragiles qui sont touchées. Le nombre de nouvelles hospitalisations est devenu le baromètre de la pandémie. Là aussi, la hausse est fulgurante : on passe en 1 semaine de 299 admissions le 20 mars à 575 admissions le 27 mars. En d’autres termes, le nombre d’hospitalisés double à peu près tous les 4 jours. 787 patients se trouvent déjà en unité de soins intensifs, ce qui fait craindre le pire.
Et le pire, il est déjà là en Italie. Plus de 10.000 morts. Les services funéraires ne suivent plus. Et cela ne va guère mieux en France et en Espagne. En Angleterre, on parle d’un tsunami de malades. La Belgique, paraît-il, n’a deux à trois semaines de « retard » sur ces pays ou, autrement exprimé, dans deux à trois semaines, c’est à notre tour. Des prédictions inquiétantes, angoissantes, terrifiantes !
Le 29 mars, la neige revient sur nos Hautes-Fagnes. On aimerait y aller, mais on ne peut pas. Deux jours plus tard, Emmanuel André est presque en pleurs à la télé : une fillette de douze ans vient de mourir du coronavirus en Belgique !


Bruxelles désert le 31 mars 2020. Photo : Éric Ostermann, « Bruxelles en photographies ». 


Avril 2020

Avril marque l’apothéose du printemps 2020. Avec 277h 40 min de soleil à Uccle, c’est le deuxième mois d’avril le plus ensoleillé de la série, après les 301h 02 min d’avril 2007 et derrière les 255h 57 min d’avril 1893. 277h 40 min, c’est énorme ! Pour un mois de juillet normal, l’insolation n’est que de 200h 42 min, et de 158h 58 min pour un mois d’avril normal.
En plus de cela, le mois d’avril est très sec et très doux, avec une moyenne des maxima de 18,3°C. À la côte belge, il fait parfois un peu plus frisquet, mais qu’est-ce qu’on a envie d’y aller, en famille ou entre amis, pour faire un tour en cuistax, manger un bon moules frites puis s’installer à une terrasse malgré le vent, et boire une bière, ou un café, ou un chocolat chaud, ou un coca, ou simplement une eau minérale. Mais on ne peut pas.
Au lieu de cela, on s’esquinte tous à confectionner des masques buccaux, parce qu’il n’y en a pas encore dans le commerce et que le peu de masques déjà disponibles sont réservés au personnel médical. Et ce personnel médical, on l’applaudit, chaque soir à 20 heures, aux fenêtres ou aux balcons, avec des casseroles et tout ce qui peut faire du bruit.

Sinon, on nous apprend aussi comment « aplatir la courbe », notamment en respectant les distances de 1m 50.
Le mercredi 8 avril, sous le soleil et quelques altocumulus castellanus, le thermomètre atteint des valeurs très élevées. Ici et là, le seuil du jour d’été est même atteint et quelques records sont battus. Koersel monte à 26,2°C, Dourbes à 25,3°C et Anvers-Deurne à 25,0°C. Les 24°C de Bruxelles (24,1°C à Uccle et 23,9°C à Zaventem) sont aussi particulièrement agréables. Par la suite, les températures perdent quelques petits degrés mais le temps reste très beau. Puis le dimanche 12 avril, le temps redevient chaud avec une petite tendance à l’orage.


Photo : webcam de MétéoBelgique de Braine-l’Alleud

On veut en profiter mais on nous réprimande aussitôt : « Les déplacements ont augmenté de 32%. Attirés par le soleil, les Belges se sont relâchés dimanche dernier ». Ben non ! Allez au Bois de la Cambre, ce n’est pas essentiel. Prendre le soleil, c’est même interdit. Sauf si l’on n’a pas soi-même une terrasse ou un jardin. Alors on reste confiné chez soi, en découvrant à la radio de nouveaux sons : « Jerusalema – ikhaya lami – Ngi… londoloze – U… hambe nami… ».
Les chiffres restent mauvais. On recense encore 421 nouvelles hospitalisations en 24 heures. Les morts liées au coronavirus dépassent à présent les 3000. Mais cela n’augmente plus vraiment. Peut-être aurait-on atteint le pic de l’épidémie en Belgique.
Les jours suivants, le printemps garde ses teintes estivales, en dépit de quelques brèves interruptions. On reste tenté de sortir, de jour comme de nuit. « Lockdown-party » est devenu le maître-mot des actualités. Les policiers sont mobilisés. On stoppe les fêtards dès qu’on les trouve. À Turnhout, on les débusque dans un placard. À Ixelles, on met fin à la fête en coupant l’électricité. Les amendes sont salées : 250 euros !

Malgré cela, les chiffres du corona se mettent enfin à baisser. Cette fois-ci, le pic est vraiment dépassé. Les premiers assouplissements sont envisageables. Et les premiers commerces « non essentiels » à en bénéficier sont ceux du bricolage et du jardinage, où les files s’allongent dès le 18 avril.
Du 20 au 23 avril, le temps est franchement agréable, avec plein soleil, quelques rares cirrus et un bon vent d’est à nord-est bien agréable. Les températures redépassent rapidement les 20°C en plaine, et titillent à nouveau les 25°C le 23 (25,2°C à Koersel). En fin de mois, le temps devient plus variable avec, notamment le 28, quelques cellules orageuses virulentes.



Ollignies le 28 avril. Photo : Nicolas Laus

Peu de gens, cependant, se préoccupent de ces orages. Tout le monde reste braqué sur les chiffres du corona. Si l’on réussit à faire passer le nombre d’hospitalisations sous la barre des 100 par jour, on pourra rouvrir tous les magasins non essentiels dès le 11 mai. 


Mai 2020

En mai, le nombre d’heures de soleil à Uccle dépasse les 300, avec très exactement 301h 12min. Il s’agit de la troisième valeur la plus élevée pour un mois de mai, après les 327h 41min de 1989 et les 308h 31min de 1990. Avec 5,4 mm de précipitations, mai 2020 se place en deuxième position parmi les mois de mai les plus secs, derrière les 1,4 mm de… mai 1833. Cette sécheresse occasionne même des tourbillons de poussière les 12 et 15 mai. Les températures, tournant souvent autour des 20°C, sont on ne peut plus conviviales. Il n’y a que quelques jours où ces températures s’en écartent très fort.
Toutefois, Le confinement presque complet de la population empêche grandement d’en profiter, avec des centres-villes qui demeurent vides.



Avenue de la Toison d’Or à Bruxelles le 1er mai 2020. Photo : Éric Ostermann, « Bruxelles en photographies ».

D’un point de vue météorologique, le début du mois de mai est encore instable et frais, à l’image de la fin avril. Cependant, malgré les averses, le temps reste lumineux : ciel bleu et cumulus éclatants en alternance avec des cumulonimbus bien noirs en dessous. Puis, après quelques jours un peu plus gris, le grand soleil nous revient et les températures remontent aussitôt.


Clair-obscur dans le ciel de Namur, ce 1er mai 2020. Photo : Linda Chiaradia (Belgorage).

L’angoisse persiste cependant. À peine que les chiffres du corona ont baissé qu’on nous parle déjà d’une deuxième vague possible. Le déconfinement n’a même pas commencé qu’on évoque déjà un éventuel reconfinement.
En attendant, on reste suspendu aux lèvres des Conseils Nationaux de Sécurité. Le 6 mai à 14h30, conférence de presse : la « phase 1B » du confinement sera appliquée dès le 10 mai, la « bulle sociale » est élargie à 4 personnes, avec possibilités restreintes de visite pour la fête des mères. Un jour plus tard, toute une série de commerces non essentiels peuvent ouvrir, mais attention ! On fait ses courses seul, avec 1 client par 10 mètres carrés. Comme on voit, le déconfinement, c’est à tout petits pas.
Le 9 mai est agréablement chaud, avec même plus de 25°C par endroit (26,1° à Koersel, 25,2°C à Deurne et 25,1°C à Passendaele et Beitem. Le 10 mai, une situation atmosphérique complexe débouche sur un temps très instable, avec localement de très fortes précipitations sur le sud du pays (Buzenol : 52,8 mm) et, sur le nord du pays, une tornade à Loenhout, en province d’Anvers.

 

On en parle peu cependant. Nous demeurons tous concentrés sur ce début de déconfinement qu’on nous annonce.
Le 13 mai, le Conseil National de Sécurité décide de passer, dès le 18 mai, en « phase 2 » du déconfinement, avec la réouverture sous conditions des écoles, des musées, des parcs animaliers et même des salons de coiffure. Mais les bars et restaurants restent désespérément fermés. Le soleil se met à briller sans relâche. Du 14 au 21 mai, à peu de choses près, il n’y a plus que des cumulus de beau temps dans le ciel. L’air, d’abord vivifiant, s’adoucit progressivement et finit par devenir modérément chaud. Le 21 mai, Uccle atteint 27,4°C. Ailleurs, on monte parfois un peu plus haut, avec 28,6°C à Hastière, 28,7°C à Passendaele et 29,0°C à Koersel et Kruishoutem. Les 30°C ne sont tout juste pas atteints sur le réseau thermométrique belge, avec 29,9°C à Lichtervelde.
Les chiffres du corona sont globalement bons aussi. Mais Marc Van Ranst s’inquiète : si la pression sur les hôpitaux s’allège, les nouvelles contaminations ne diminuent toujours pas. « Même si ça devient dur, nous devons respecter les règles. Il est crucial de trouver un bon équilibre entre l’assouplissement des règles et la maîtrise de la circulation du virus », insiste-t-il.
En fin de mois, on ne connaît toujours pas la date de réouverture des cafés et restaurants, mais l’espoir est là. Les nouvelles devraient être meilleures au prochain Conseil National de Sécurité.


La suite des événements

Le 8 juin est le grand jour. Les bars, cafés et restaurants rouvrent. Il reste bien quelques conditions : maximum de dix personnes par table, un mètre cinquante entre les tables, pas de service au bar, mais tant pis ! On se retrouve enfin assis ensemble autour d’une table !
Ironie du sort, une seconde fois : il ne fait pas un temps pour s’installer à une terrasse. Depuis quelques jours, il pleut, il vente et le thermomètre a du mal à atteindre 15°C !
Ce n’est que temporaire. L’été 2020 est un bel été et en juillet, on peut en profiter un max. Août est trop chaud. Le plus souvent 8 jours consécutifs au-dessus de 30°C en plaine et, le 8 août, jusqu’à 38,2°C à Dilbeek, 37,5°C à Kruishoutem et 37,3°C à Koersel ! Il s’agit en plus d’une chaleur lourde, insupportable, avec plein d’orages qui n’apportent jamais un rafraîchissement durable.


Une véritable chaleur d’étuve règne sur Braine-l’Alleud le 9 août 2020. Photo : webcam de MétéoBelgique.

Mais bien plus que les « clusters » de cellules orageuses, ce sont les « clusters » du corona qui inquiètent à nouveau. D’abord Anvers, puis Bruxelles, puis un peu partout. La deuxième vague, celle qu’on craignait tant, est arrivée !
Le port du masque devient progressivement obligatoire, même dans la rue, dès le 12 août à Bruxelles.
En automne, la situation ne fait qu’empirer et le 19 octobre, la Belgique entière repasse en mode de confinement, avec la fermeture des bars et restaurants, des contacts limités à une personne et même un couvre-feu. Et comme si ce n’était pas assez, les maigres lueurs d’espoir de décembre s’éteignent aussitôt en raison de la découverte d’une nouvelle souche : le « variant anglais ».
Le variant anglais sera bientôt suivi du variant sud-africain, puis brésilien, puis indien, qui seront plus tard tous définis par des lettres grecques : variants alpha, beta, gamma, delta et pour finir, omicron. Mais ça, ce sera pour 2021 ; un autre chapitre donc.


Sources

IRM Données de températures, précipitations, etc.
Journal Le Soir Actualités de 2020 (textes de l’époque)
Journal La Croix Vingt dates qui ont marqué l’année 2020
RTBF Actualités de 2020 (textes de l’époque)
RTBF Ces moments forts de l’actualité qui nous ont marqués en 2020
Wikipedia Pandémie de Covid-19

Voir aussi sur notre site : Bilan du printemps 2020

Avec l’aimable autorisation d’Éric Ostermann (Bruxelles en photographies) pour l’utilisation de ses photos en vue d’illustrer le présent article.

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